Écrivaine publique

Un peu d’histoire pour mieux comprendre les origines de ce fabuleux métier, en remontant aux origines de l’écriture, puisque l’un ne va pas sans l’autre. Puis la question que vous vous posez le plus : que fait un écrivain public aujourd’hui ? Image par Gianni Crestiani

De l’apparition de l’écriture au professionnel de l’écrit

Du plus profond de la nuit des temps, l’être humain apprend, transmet ; d’abord à l’oral. Mais le savoir est modifié, transmis erroné, parfois même perdu. Il devient nécessaire de garder une trace : apparaît l’écriture —sur plusieurs centaines d’années, pas d’un coup de baguette magique. Les premiers écrits retrouvés datent de 3 300 av. J.-C. Ils sont encore brouillons. Les premiers alphabets sont inventés vers 1 500 av. J.-C. sous l’influence de commerçants phéniciens, dont le besoin de communication est évident. Notre alphabet latin n’apparaîtra que vers 300 av. J.-C., avec seulement 19 lettres… Image de Svklimkin En Égypte antique, le premier professionnel de l’écriture est appelé : scribe. Avec seulement 4 % de la population lettré, il faut se former pour pouvoir tenir à jour les archives, rédiger les missives. Beaucoup plus tard, en Europe moyenâgeuse, les moines copistes ont pour mission de recopier les ouvrages, d’apprendre aux jeunes nobles les rudiments de la lecture et de l’écriture. Ils se font appeler « copistes » et sont à l’origine de différentes règles de grammaire et d’orthographe encore en vigueur aujourd’hui. L’apparition de l’imprimerie mettra du temps avant de bousculer leur travail. Le premier écrivain public officiel est un nom bien connu : Nicolas Flamel. Il paraît qu’il est à l’origine de la pierre philosophale, mais nous n’avons aucune preuve… Par contre, il est, de source sûre, le premier à monter son échoppe d’écrivain public, avec pignon sur rue. Il rédige des écrits personnels, des accords, des contrats, des lettres, pour une population majoritairement illettrée, même chez les bourgeois. Les plus fortunés lui commandent des biographies familiales. Le temps passe, la révolution française prive les religieux de beaucoup de droits et les instituteurs prennent le relais pour la rédaction de textes pour la population. Puis Napoléon réorganise l’administration, le peuple a besoin d’être guidé dans ce dédale administratif français, les écrivains publics reviennent en force. En 1881, Jules Ferry rend l’école obligatoire et gratuite, l’illettrisme recule, le métier d’écrivain public se perd et semble voué à disparaître. Mais au XXIe siècle, il renaît de ses cendres. L’illettrisme a certes reculé mais —malheureusement— pas disparu. Des populations venues des quatre coins du globe ont besoin de soutien face à l’administration française, toujours aussi retorse. La langue française, dont la beauté n’est égale qu’à sa complexité donne du fil à retordre lorsqu’il s’agit d’exprimer nos émotions, nos sentiments, ce qui nous traverse !

Quel est le rôle de l’écrivain public au XXe siècle ?

L’importance de la transmission de la mémoire est toujours aussi centrale avec le développement des biographies, des récits d’évènements, de métier, de lieux. L’écriture se démocratise encore et toujours, tout un chacun peut créer à sa guise et donc peut se faire accompagner via des ateliers d’écriture, des conseils personnalisés suite à une relecture, etc. L’accompagnement administratif ou bien le développement numérique sont plus que jamais nécessaires pour garantir les droits de tous. Internet nous ouvre les portes du monde, mais encore faut-il savoir déchiffrer les textes, s’exprimer clairement afin d’y trouver sa place. Vous l’avez compris, l’écrivain public d’aujourd’hui est passionné de mots mais surtout, il met sa plume au service des autres. Une vocation sociale, philanthrope, une main tendue, pour accompagner son prochain, pour l’écouter et recueillir précieusement ce que celui-ci souhaite partager. C’est ainsi que je vois mon métier, c’est ainsi que je veux vous en faire bénéficier : vous accompagner, sans jugement, avec empathie, vous écouter et transcrire ce qui vous habite. Que vous soyez un particulier, un professionnel, une association, laissez votre trace dans ce monde, changez les choses à votre manière. Je resterai derrière, discrète, ma plume à la main, prête, avec vous.

Les limites

Attention, un écrivain public rédige, écrit mais il ne remplace pas un professionnel des domaines notariés, comptables et juridiques. C’est rigoureusement interdit par les lois de 1971 et 2013. Vous trouverez les informations sur les différents ordres et barreaux pour la Loire-Atlantique sur la page liens utiles.